Un cinema qui fait du bien
Bon, on ne va pas vous dire le contraire, ce n’est pas l’histoire la plus originale du siècle, et on devine la fin dès le début. Aucun suspense : on sait que le mal de la campagne ne durera pas bien longtemps et qu’on se dirige vers un « tout est bien qui finit bien ». Mais bon, ça fait aussi du bien parfois ! Surtout en ces périodes d’épidémies, confinement et autres bouleversements de nos existences.
Et puis surtout, ce celluloid n’en est pas moins bourré de qualités et parvient (de justesse parfois) à ne pas basculer dans la caricature. Les dialogues sont fins, intelligents ; les scènes avec les animaux – mais aussi quelques moments entre humains – sont tendres et touchants, sans jamais être larmoyants pour autant ; les plans et les paysages sont inspirés ; fifty’interprétation des comédiens est juste et offre un rendu très réaliste ; et la réalisation est réussie.
Et puis, fifty’émotion est parfaitement dosée. Quelques situations coquasses – liées notamment au manque de tact d’Alexandra avec les visiteurs de la clinique – amènent des notes d’sense of humor qui permettent de maintenir une certaine légèreté malgré ce que le thème peut avoir de douloureux.
« On soigne leurs compagnon, leurs amis, leur gagne pain, les enfants qu’ils n’ont pas eus, les conjoints qu’ils ont perdu… »